samedi 4 janvier 2014

Le pourquoi du comment.

Alors voilà. 
Je me retrouve devant mon ordinateur une fois de plus. Je ne peux décrire à quel point les soirées en tête à tête avec lui me font du bien tout en me laissant un goût amer de procrastination dans la bouche.
J'ai du mal à communiquer. Je suis le genre de personne qui parle beaucoup et qui ne dit pas grand chose. Sans doute parce que j'ai énormément à cacher. Il n'y a aucun pacte entre toi, hypothétique lecteur, et moi. Je ne te promets pas de te raconter la vérité, je ne te promets pas de dire quoi que ce soit d'intéressant, ni d'être assidue. En échange, tu n'as ni à me croire, ni à m'être fidèle, ni a apprécier mes élucubrations. Je ne te demande rien de tout cela. D'ailleurs, je me permets de te tutoyer car je vais tenter, je dis bien tenter de te toucher un peu, du bout du doigt, d'écran à écran. Rien ne dit que j'y arriverai. Rien n'est vraiment très clair dans ma tête, ni mes objectifs ni ce que je pense ni mes relations avec les autres. 
Si je fais cela aujourd'hui, à savoir me saisir de l'internet pour te prendre entre quatre yeux et t'ennuyer avec mes délires, c'est parce que je crois qu'il est temps pour moi d'apprendre à sortir de cette carapace de dérision que je me suis fabriqué au fil du temps. C'est parce qu'il est temps d'apprendre à parler avec des mots, avec n'importe qui comme avec le plus intime de mes amoureux. 
Vois-tu, lecteur, je ne te propose pas de te raconter chaque détail de ma vie, je ne crois pas que le fait que je mange en ce moment une assiette de riz bien trop salée t'intéresse. Je me propose à moi-même de m'obliger un peu à mettre des mots sur ce que je considère comme incommunicable. Et tu es libre de m'accompagner si tu le veux. Peut être que tu vas rire, être agacé, être ému, je n'en sais rien, on commence tout juste à se connaître. Je te prie par avance de m'excuser pour mon style ampoulé, mes tournures désuètes et mes phrases trop longues. Je ne sais pas exactement comment m'adresser à toi, j'ai un peu l'impression d'écrire un mail à quelqu'un d'important, l'identité du destinataire en moins. 
Cependant, si je ne t'ennuie pas trop, si nous nous entendons bien, nous pourrions bien nous enrichir l'un de l'autre, tout cela grâce au pouvoir d'internet.

1 commentaire:

  1. hey, je suis toi sept ans plus tard. Je suis fière de te dire que tu as traversé plein de trucs merdiques pour devenir moi, mais on l'a fait. Je suis pas encore exactement là où je voudrais, mais je suis en chemin. Je t'aime.

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